Le mélanome, cancer cutané agressif, peut se développer à partir de grains de beauté préexistants. Aujourd’hui, l’incidence de ce cancer cutané augmente régulièrement. D’où le rôle essentiel du dépistage précoce comme mesure clé pour prévenir et traiter ce cancer.
Evaluation du risque de cancer cutané
L’évaluation du risque de cancer cutané consiste à déterminer la probabilité qu’une personne développe un cancer de la peau en fonction de différents facteurs de risque. Cette évaluation est essentielle pour identifier les individus à haut risque et mettre en place des mesures de prévention et de dépistage appropriées.
Lors d’une consultation dédiée, votre médecin va réaliser une collecte de vos antécédents médicaux, rechercher des facteurs de risque personnels et familiaux mais aussi de votre phototype, ainsi qu’un examen cutané.
De nombreux facteurs de risque ont été identifiés :
- L’exposition au soleil et aux rayons ultraviolets artificiels est un facteur majeur de risque pour le cancer de la peau. Les dommages cellulaires causés par une exposition excessive au soleil augmentent le risque de développer un cancer cutané.
- Les antécédents de coups de soleil, en particulier survenus pendant l’enfance, sont également associés à un risque accru de cancer de la peau.
- Les antécédents personnels ou familiaux de mélanome, en particulier lorsque les parents au premier degré sont concernés, augmentent le risque de développer un cancer de la peau. Une consultation d’oncogénétique peut également vous être recommandée par votre médecin: celle-ci vise à évaluer votre prédisposition génétique à développer un cancer et de programmer éventuellement un test génétique.
- Le phototype de peau détermine la sensibilité de chacun à l’action des rayonnements ultraviolets. Les individus ayant la peau claire, des cheveux roux ou blonds, des yeux clairs et des taches de rousseur sont plus exposés au risque de cancer de la peau.
- Les personnes dont la peau a tendance à brûler plutôt qu’à bronzer, ou qui bronzent peu, sont plus vulnérables.
- Un grand nombre de grains de beauté, généralement plus de 50, est associé à un risque accru de mélanome.
En fonction de cette évaluation, votre médecin peut planifier des consultations de suivi, fournir des conseils de prévention, recommander des mesures de protection solaire et discuter de la fréquence des auto-examens de la peau.
Examen cutané
Dans le cadre du dépistage, un examen cutané réalisé par un spécialiste consiste en une inspection minutieuse de votre peau. L’objectif est de contrôler l’état de vos grains de beauté et de rechercher des taches de rousseur, des lésions cutanées ou de toute autre anomalie qui pourrait être suspecte.
Votre médecin examine chaque grain de beauté en détail, en observant sa couleur, sa forme, sa taille et sa bordure. Il utilise ensuite un dermoscope ou dermatoscope, un instrument qui permet d’agrandir et d’illuminer la zone examinée, pour mieux visualiser les caractéristiques des grains de beauté.
Par ailleurs, Maison Abeille dispose de Fotofinder, un appareil de cartographie corporelle basé sur l’expertise médicale et appuyé par des outils d’intelligence artificielle. Avec la technologie de cartographie Total Body Mapping, Fotofinder produit une représentation détaillée haute résolution et automatisée du corps en quelques minutes seulement. Le système Bodyscan master recherche et identifie les nouvelles lésions cutanées ainsi que celles ayant récemment évolué. Cette cartographie du corps entier des grains de beauté avec Fotofinder coûte 280 euros.
En cas de grain de beauté suspect, son retrait est réalisé par un chirurgien spécialiste: ce premier temps est considéré comme exérèse diagnostique. Ce geste nécessite une simple anesthésie locale et dure à peine une trentaine de minutes. Le grain de beauté retiré sera ensuite envoyé pour analyse au laboratoire.
Vous serez revu 7 jours après l’exérèse pour le résultat anatomopathologique. L’ablation des fils de suture est faite entre 7 à 10 jours après le geste, en fonction de la zone concernée. Aucune éviction sociale n’est à prévoir.
Dans le cas où l’examen anatomopathologique révèle la présence d’un mélanome, il est crucial d’adopter des marges de sécurité accrues. Ces marges correspondent à l’espace séparant la tumeur de l’extrémité du tissu excisé, garantissant ainsi l’absence de cellules cancéreuses dans cette zone.
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